Dans le contexte d’une profonde crise civilisationnelle, l’humanité vit les contradictions d’un capitalisme de plus en plus global et déshumanisé, qui nie la possibilité de vivre dignement à des millions d’êtres humains et menace la coexistence et la paix à l’échelle mondiale.
C’est dans ce contexte d’incertitudes que la droite la plus réactionnaire et conservatrice trouve un terrain fertile pour démanteler les progrès conquis par les luttes de la gauche sociale et politique.
Par conséquent, les forces socialistes et progressistes doivent assumer sans délai la responsabilité de défendre les transformations mises en oeuvre dans la région, avec la conviction que seul au moyen de la révision continue, l’évaluation et l’autocritique de nos processus il est possible d’obtenir un soutien populaire en période d’instabilités politiques, économiques et sociales.
L’activité politique doit être encadrée par des critères éthiques et fondée sur une conception du pouvoir tel un instrument de création d’une société équitable et démocratique, qui rejette la notion de pouvoir par le pouvoir lui-même.
L’accès à une fonction publique ne peut être soumis à des intérêts partiels ou personnels ni à un privilège. C’est un service aux citoyens qui sont représentés ou gouvernés et qui doit être exercé avec la plus grande austérité, la responsabilité et la loyauté envers les personnes représentées.
Nous devons reconnaître que les efforts visant à empêcher des actions isolées guidées par un intérêt égoïste, qui entachent inévitablement nos structures et notre éthique collective ne suffiront jamais. Mais nous pouvons cependant nous engager à travailler pour que notre réponse à de tels actes soit toujours à la hauteur de ce que nos sociétés attendent, et cela équivaut à assumer collectivement les responsabilités et appliquer tous les mécanismes disponibles sur les responsables de ces actes.
Nos organisations doivent prendre la tête de la lutte pour la transparence et cela nécessite d’analyser systématiquement aussi bien les succès que les erreurs commises, sans marge d’excuses. Nous devons être implacables : être hésitants ou avoir une double moralité, nous délégitime et nous condamne. La droite le sait, et c’est pourquoi elle utilise toute erreur ou même l’interprétation fausse pour accuser nos gouvernements. Nous ne devrions pas le tolérer, et nous ne devrions pas laisser planer le moindre doute. Notre conduite dans la fonction publique doit respecter strictement les valeurs que nous défendons et les intérêts des majorités sociales.
L’honnêteté a toujours été une marque de nos actions en tant qu’acteurs politiques, mais aussi en tant qu’individus, en caractérisant nos relations humaines, notre éthique et notre engagement à évoluer vers une société plus juste et équitable, en transformant la réalité du quotidien.
Pour tout cela, nous ne pouvons permettre de céder aux tentatives de la droite d’établir dans l’imaginaire collectif l’idée que tout est pareil, qu’il n’y a pas de droite et de gauche, mais des partis politiques qui agissent comme des entreprises selon leurs intérêts particuliers.
Le faire signifierait abandonner l’un de nos drapeaux historiques.
