18 septembre 2010
- Nous – l’Alliance progressiste – sommes solidaires de ceux qui continuent à manifester pacifiquement dans tout le pays. Nous soutenons de tout cœur leurs demandes justifiées d’élections libres et équitables, de libération de tous les prisonniers politiques et de réformes constitutionnelles.
- Nous condamnons la violence sans précédent que les forces de sécurité ont utilisée contre les manifestants pacifiques dans tout le Belarus depuis les grandes manifestations contre le régime du Président illégitime Alexandre Loukachenko au lendemain des élections.
- Nous demandons la fin des arrestations arbitraires et la libération de tous les prisonniers politiques en Belarus. Cela inclut explicitement les membres du Conseil de coordination et les candidats à la présidence. Les affirmations de Maria Kolesnikova selon lesquelles elle a été menacée de violences physiques, d’une peine de prison déraisonnablement longue et même d’un meurtre doivent être prises au sérieux et faire l’objet d’une enquête appropriée.
- L’ONU a confirmé 450 cas de torture dans les premières phases des manifestations. Le nombre réel est très probablement beaucoup plus élevé. Nous exigeons que tous les prisonniers en Belarus soient traités avec humanité. Il n’y a pas de place pour la torture dans l’Europe du XXIe siècle.
- Nous sommes solidaires de ceux qui font la grève. Les membres des comités de grève et les représentants syndicaux ont été continuellement menacés de violence et de licenciement et plusieurs d’entre eux ont été emprisonnés. C’est inacceptable. Le droit de grève est une valeur centrale pour les sociaux-démocrates et doit être respecté.
- Le rôle que les femmes jouent dans les manifestations contre le Président illégitime Alexandre Loukachenko est remarquable et mérite notre respect particulier. Il s’agit d’une évolution encourageante pour l’avenir du Belarus. Dans le même temps, nous condamnons la violence croissante des forces de sécurité à l’égard des femmes.
- En tant que membre de l’OSCE, le Belarus s’est engagé à garantir les droits de l’homme fondamentaux et les normes démocratiques. Il doit se montrer à la hauteur de ces normes. Les élections du 9 août n’ont été ni libres ni équitables. De nombreux rapports crédibles font état d’une fraude électorale massive. Nous ne reconnaissons pas le résultat officiel des élections du 9 août. Le Belarus doit organiser de nouvelles élections dans des conditions libres et équitables. Nous notons également avec inquiétude que l’OSCE n’a pas reçu en temps utile l’invitation à envoyer une mission d’observation au Belarus.
- Le Président illégitime Loukachenko et son régime ne montrent aucun signe de volonté de dialogue. Il ne tient pas ses promesses de prendre des mesures en vue de réformes constitutionnelles. Pourtant, il n’est pas trop tard pour un dialogue intra-biélorusse. Nous appelons le Président illégitime Loukachenko et le cercle d’élite qui l’entoure à accepter la nouvelle réalité et à se tourner vers la table des négociations.
- L’OSCE devrait non seulement observer les nouvelles élections, mais elle pourrait aussi donner de précieux conseils pendant la période de transition. Nous appelons le gouvernement biélorusse à permettre que cela se produise.
- Nous saluons la décision de l’Union européenne de sanctionner les responsables de la violence, de la répression et de la falsification des résultats des élections. Des sanctions ciblées intelligentes sont également un signe nécessaire de solidarité avec les objectifs de l’opposition bélarussienne.
- Nous appelons la Russie à reconnaître et à respecter la volonté du peuple biélorusse en faveur de la démocratie et de la liberté. Le gouvernement russe devrait user de son influence, joindre ses forces à celles de la communauté internationale et faire des offres communes pour soutenir un dialogue intra- biélorusse au lieu d’entraver davantage un avenir démocratique pour la Belarus.