L’année dernière, avec la pandémie de la COVID-19, la pression sur les femmes s’est accrue : elles sont en première ligne des services médicaux et sanitaires, et ont besoin de plus que des applaudissements aux balcons. Non seulement elles délivrent des soins jusqu’à leurs limites physiques, mais elles s’exposent aussi au risque de contagion. Nous soutenons le mouvement syndical qui réclame un travail décent et des salaires décents pour ce secteur. (cf: l’appel pour un “Nouveau Contrat Social” de la ITUC-CSI https://www.ituc-csi.org/JIF2021)
Les femmes sont particulièrement sollicitées pour les travaux ménagers, les soins familiaux, les soins aux personnes âgées, elles ont la charge de leur famille, surtout dans les familles monoparentales. En période de pandémie, la violence contre les femmes a augmenté dans le monde entier et n’a aucune justification. Les femmes migrantes et les femmes des zones de guerre sont particulièrement menacées.
Nous condamnons tous les actes de violence qui doivent être poursuivis en justice sans faire peser la charge de la preuve sur les femmes victimes.
La lutte contre la discrimination et pour l’égalité des sexes doit être au centre des politiques publiques progressistes. Nous sommes fiers que dans toutes les régions du monde, de plus en plus de partis et de gouvernements progressistes soient dirigés par des femmes ainsi que de multiples mouvements de résistance défendant les droits humains, civils et sociaux.
En ce sens, nous revendiquons que la Journée Internationale des Femmes soit une lutte commune de tous les jours.
Conny Reuter, Coordinateur Global de l’Alliance Progressiste
Déclaration de Bahia Amra, de Initiative Nationale Palestinienne (PNI), coprésidente du groupe de travail sur l’égalité des sexes de l’Alliance Progressiste
Lors de la Journée Internationale des Femmes précédentes, les femmes palestiniennes se préparaient à la propagation de la pandémie de COVID-19. Les premiers cas avaient été confirmés en Cisjordanie et la Palestine a fermé toutes ses frontières.
2020 a entraîné une augmentation de la pression sur les familles, les femmes portant le gros du fardeau, jonglant souvent avec le travail, les travaux ménagers, les tâches familiales qui ont augmenté en raison de la présence des enfants et des maris à la maison, de nombreuses femmes ayant besoin de scolariser leurs enfants à la maison. Cela a accru le travail des “troisième et quatrième équipes” de femmes au foyer et a ajouté une pression inutile à la vie familiale, ce qui a souvent entraîné une augmentation de la violence sexiste au niveau local et mondial. En outre, comme c’est souvent le cas en temps de crise, la santé des femmes a été reléguée au second plan, sans même bénéficier d’aucun soutien. Pour les femmes palestiniennes, la pression et le travail en faveur de leurs communautés ont également augmenté; 70 % des travailleurs sociaux et sanitaires étant des femmes.
Malgré les risques qu’elles courent, de nombreuses femmes se sont portées volontaires pour soutenir leur communauté pendant cette période, faisant preuve d’un grand sens civique et de leadership à la maison, au travail et dans leur communauté, empêchant ainsi directement une nouvelle escalade de la pandémie. Dans l’esprit de la Journée Internationale des Femmes de cette année, intitulée “Leadership pour un avenir équitable dans un monde sous COVID-19”, non seulement nous devons célébrer et reconnaître les réalisations de toutes les femmes du monde, mais nous devons aussi profiter de cette période de grands changements pour veiller à ce que les femmes du monde entier et de la Palestine aient la possibilité et le soutien nécessaires pour diriger, à tous les niveaux de la société.
Déclaration de Suyen Barahona, Présidente de Unamos, Nicaragua.