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Birmanie - Rohingya

Alliance progressiste : stop à la violence ethnique/nationaliste en Birmanie

@ EU/ECHO/Pierre Prakash

La situation dans le nord de l’Arakan, un État de Birmanie où vivent la plupart des Rohingyas, minorité ethnique et religieuse, a escaladé le 25 août : le groupe extrémiste « Arakan Rohingya Salvation Army » (ARSA) a attaqué environ trente points de contrôle et postes de police du gouvernement. L’armée birmane, soutenue par une grande partie des citoyens birmans, et à laquelle le gouvernement civil n’est pas opposé, a organisé une opération punitive sans précédent. Les informations fiables sur ce qui se passe dans la zone de conflit en Birmanie sont rares. Pour le moment, les journalistes internationaux n’ont pas accès à l’État de l’Arakan.

Selon les chiffres actuels de l’ONU, environ 500 Rohingyas ont été tués et quelques 390 000 ont fui au Bangladesh depuis la dernière explosion de violence. Et leur nombre ne cesse d’augmenter. La situation au Bangladesh est dramatique pour les réfugiés Rohingyas. Des milliers d’entre eux vivent dans des tentes d’urgence, des camps de fortune ou sont sans-abri. Sans l’aide internationale, une catastrophe humanitaire se profile. D’autres pays de la région, comme l’Inde, la Thaïlande, l’Indonésie et la Malaisie, sont également concernés.

Les Rohingyas en Birmanie vivent dans des conditions catastrophiques et sont l’une des minorités les plus persécutées au monde. Le conflit entre le groupe et gouvernement birman a des origines religieuses et ethniques. L’un des principaux problèmes de la discrimination sociale que rencontrent les Rohingyas est le déni de leur citoyenneté d’une part. C’est ce qu’a déterminé la « Commission consultative pour l’État de l’Arakan », présidée par Kofi Annan. D’autre part, la transition de la Birmanie d’une dictature militaire à la démocratie est loin d’être terminée. Les élites militaires représentent toujours la force politique la plus forte.

L’Alliance progressiste appelle à

  • la cessation immédiate de toutes les activités militaires dans le nord de l’Arakan;
  • la réadmission immédiate des agences de l’ONU et des ONG internationales dans la zone de crise;
  • une aide financière immédiate pour les premiers intervenants et les travailleurs humanitaires au Bangladesh;
  • l’entrée à Arakan de la mission de recherche des faits du CDH;
  • un dialogue continu entre le Bangladesh et la Birmanie et la mise en place d’une gestion conjointe des frontières;
  • l’admission de la presse internationale pour couvrir la situation dans le nord de l’Arakan;
  • une conférence internationale sur les propositions de la Commission consultative pour l’État de l’Arakan;
  • une conférence internationale sur les implications régionales du rapport Kofi Annan sur les pays d’accueil, en particulier le Bangladesh, mais aussi l’Inde, la Thaïlande, l’Indonésie, la Malaisie et l’Australie.