Le 13 septembre 2022, une jeune kurde de 22 ans, Jina (Mahsa) Amini, originaire de la ville de Saqez, a été battue à mort par la police morale iranienne à Téhéran. Elle a été accusée de ne pas porter correctement le hijab. Malheureusement, les blessures qu’elle a reçues ont entraîné sa mort pendant sa courte détention au quartier général de la police morale de Téhéran.
Elle est décédée trois jours plus tard dans le coma. La mort tragique de cette innocente fille kurde a déclenché une vague d’émeutes et de manifestations au Kurdistan oriental et dans tout l’Iran.
Dans le système inhumain de la République islamique, les femmes et les enfants kurdes se trouvent à la croisée des chemins.
Les filles se trouvent au carrefour des inégalités ethniques et de genre et sont extrêmement opprimées. Les lois rétrogrades du pays, qui permettent à l’État de s’immiscer dans les affaires les plus privées d’une personne, y compris ses vêtements, ont permis aux forces de répression du régime de commettre des crimes contre les femmes.
En réponse aux revendications légitimes de la population, le régime envoie ses forces de répression dans la rue pour utiliser des munitions une force mortelle et même des balles réelles.
Le régime islamique iranien ne tolère pas les manifestations pacifiques. Au moment où nous écrivons ces lignes lettre (22 septembre 2022), des centaines de personnes ont été tuées dans différentes villes du Kurdistan oriental, au moins 20 civils ont été tués et des centaines d’autres ont été grièvement blessés par des tirs directs.
Des informations détaillées sur le nombre de personnes tuées et blesses seront mises à disposition dans nos futures lettres.
Selon des informations préliminaires en provenance du Kurdistan oriental, le régime iranien a coupé l’internet dans de nombreuses villes et filtré plusieurs applications de médias sociaux afin de contrôler l’espace en ligne et d’empêcher les nouvelles sur les protestations et les violences de contre des citoyens non armés parviennent au monde.
Nous appelons la communauté internationale, les autorités gouvernementales, les ONG et les défenseurs des droits de l’homme à faire entendre leur voix en soutien aux Kurdes du Kurdistan oriental.
Ce silence oppressant de la société internationale face à la situation des Kurdes en Irak doit être levé.
La communauté internationale doit briser le silence qui entoure la situation critique des Kurdes d’Iran et devrait demander des comptes au régime iranien de répondre à ses crimes contre ses propres citoyens.
La communauté internationale doit absolument reconnaître que la voie vers un régime responsable à Téhéran passe par la suppression des inégalités ethniques et des inégalités de genre et de genre.
Parti démocratique du Kurdistan iranien
Bureau des relations extérieures